Guide des vins

Achetez une sélection des vins du Guide au Prix-Propriété, sans marge ni commission

Château HAUT-MARBUZET

On apprécie les vins d’Henri Duboscq depuis plus de… 40 ans ! Au sommet, et de loin, et cela s’explique par un formidable rapport qualité-prix- régularité, associé à des prix particulièrement doux. En effet, ce cru, marqué par la “patte” et la passion d’Henri Duboscq, renvoie à un jardin d’enfants un bon nombre de crus surbarriqués et beaucoup plus chers. Il faut dire qu’Henri, secondé par ses fils Bruno et Hugues, est particulièrement chaleureux et sait de quoi il parle quand on aborde le sujet de l’élevage en barriques ou du terroir. Un vignoble de 66 ha, complanté à 50% de Cabernet-Sauvignon, 40% de Merlot, 5% de Cabernet franc et 5% de Petit Verdot. L’âge moyen des vignes est de 30 ans. Les vendanges sont manuelles avec recherche de surmaturité. Les vins sont élevés en barriques neuves pour chaque millésime, mais avec une maîtrise exceptionnelle pour choisir l’origine du bois et ne pas “abrutir” le vin, avec les essences à grain fin adaptées à son cru. Il faut dire qu’une expérience de quelque soixante années, cela aide…. Voir également le Médoc Château Layauga-Duboscq.

Le terroir, à Haut-Marbuzet, on connait puisque Henri Duboscq a mis des années à (re)construire son vignoble. Mais là où le bât blesse par rapport à d’autres crus plus connus, c’est que, le plus souvent, le prix de Haut-Marbuzet est au même niveau que le “second” d’un voisin, et donc bien plus abordable que la marque principale du même voisin… Vous suivez ? Il y aurait de quoi sourire si, dans la réalité, Haut-Marbuzet, qualitativement parlant, n’apportait pas, justement, autant de plaisir et de typicité que d’autres grands crus de la région ! De quoi mieux comprendre sa place dans notre Classement. Et, un grand vin ne se juge que sur son potentiel d’évolution…

“Un vin n’a de génie que le génie de son terroir”, aime préciser Henry Duboscq. On pourrait donc penser que les hommes ne servent à rien, poursuit-il. À Haut-Marbuzet ce n’est pas tout à fait le cas. Le terroir de Saint-Estèphe donne des vins austères, virils et agressifs alors, que, par tem- pérament, je suis un homme volubile, extravagant et caressant. Ainsi, pour produire un vin que j’aime et qui me ressemble, je me suis battu “bec et ongle” contre ce terroir pour produire le plus marginal des Saint-Estèphe, c’est-à-dire, et cela m’a souvent été reproché, un vin séducteur dès sa mise en bouteilles, alors que ce n’est pas le style d’un Saint-Estèphe classique.

J’ai dompté mon terroir par des méthodes de vinification qui me sont propres, et dont j’ai été un peu le pionnier. Le logement intégral du vin en barriques de chêne renouvelées tous les ans. J’avais découvert qu’un vin en barrique neuve puisait dans son contenant une onctuosité parfumée qui masquait l’agressivité traditionnelle venue du terroir. J’ai donc fait des recherches d’asso- ciations de différents chênes, sachant que, pour le bois aussi, l’influence du terroir apporte des saveurs différentes, selon les origines des chênes. C’est ainsi, que j’ai découvert que les chênes de l’Allier à forte chauffe, donnaient à mon vin ces notes empyreumatiques très caractéristiques. C’est ainsi, que j’ai découvert que les chênes de la forêt de la Nièvre apportaient ces légères notes toastées et un rien mentholé. Les chênes de la forêt de Tronçais à forte chauffe apportaient, eux, des notes de violette, de cassis et de framboise. Ainsi, l’association de ces différents chênes, et en fonction des millésimes, par leur vigueur tannique, donnaient au vin, une complexité très intéressante et gommaient, dans leur jeunesse, l’austérité et la rigueur des vins de Saint-Estèphe. On aurait pu penser, que le terroir était brimé, faussé par ces ajouts de chêne, c’était une erreur, car, après vieillissement, on se rend compte que l’influence des hommes et les techniques dis- paraissent, le terroir reprenant le dessus. Au bout de 4-5 ans, les tanins un peu virils de Saint- Estèphe dans leur jeunesse sont atténués, sont féminisés, comme quoi, le temps finit toujours par amenuiser les virilités les plus excessives.”

Les vins Sélectionnés

Saint-Estèphe 2021, le nez est très aromatique, au fruité intense et affriolant, il semble être à l’avant garde de délices gustatifs évidents. L’attaque prolonge les impressions du nez, en provoquant une gourmandise irrépressible, le milieu de bouche est caressant, éclatant de fruit, moins structuré que celui de ses aînés 2019 et 2020. Domination de l’élégance sur la puissance. 94/100

Saint-Estèphe 2020, très typé, très représentatif également de ce très grand millésime bordeaux, il est voluptueux, dense, charnu, riche en bouquet comme en matière, tout en bouche, aux tanins très équilibrés, mais toujours très élégant comme il se doit, avec ces notes caractéristiques de griotte, d’humus et de cannelle au palais. 96/100

Saint-Estèphe 2019, l’autre plus grand millésime du Château, puisqu’il a tout : puissance et distinction, chaleur et ampleur, une très grande complexité d’arômes (griotte confite, violette, grillé…), un vin d’une grande harmonie, d’une très belle matière en bouche, majestueux, de très grande garde. 97/100

Saint-Estèphe 2018, c’est, dans un style plus classique, aussi l’archétype de ce que doit être un grand vin typé de Bordeaux, concentré, de robe foncée, avec beaucoup de structure, au nez complexe où prédominent le cassis, la groseille et le cuir, charpenté et gras, de bouche puissante dominée par les fruits cuits à noyau et les sous-bois, de grande garde. 94/100

Saint-Estèphe 2017, très séduisant, mêle concentration aromatique et souplesse, un vin aux senteurs de griotte mûre, coloré, de bouche soyeuse et persistante avec ces nuances de fumé caractéristiques, toujours très fin. 93/100

Saint-Estèphe 2016, dense et corsé, aux notes fruitées, épicées, avec une belle concentration représentative du millésime, un vin charnu et structuré, de couleur pourpre, riche en arômes, où dominent en bouche les fruits rouges frais et une note poivrée, un vin qui mérite un peu de patience. 94/100

Saint-Estèphe 2015, de couleur grenat intense, bien charnu comme nous les aimons, aux notes de pruneau, est un vin marqué par son équilibre. 95/100

Saint-Estèphe 2012, “chatoyant”, dit Henri Duboscq, d’une puissance en bouche, un grand vin, charmeur, très parfumé (griotte, humus…), mêlant exubérance au palais et finesse tannique avec une très jolie finale grillée, le style parfait de Haut-Marbuzet dans sa jeunesse. 94/100

Saint-Estèphe 2011, plus “Saint-Estèphe”, avec une belle structure, dense, bien corsé, qui sent bon la framboise, la prune et l’humus, d’excellente bouche. 94/100

Saint-Estèphe 2010, il dégage un très beau nez intense, des tanins bien présents mais enrobés, un vin très équilibré, dense au palais, où dominent la fraise des bois mûre et le poivre, mêlant structure et charnu, de grande garde. 93/100

Saint-Estèphe 2009, splendide : de la finesse, de la complexité, de l’amplitude, un très grand vin où s’entremêlent la fraise des bois mûre, la griotte et l’humus, un vin corsé et gras, aux tanins bien présents et fondus à la fois, un millésime déjà très séducteur mais de grande évolution. 97/100

Saint-Estèphe 2007, classique du millésime, ample, très parfumé, tout en souplesse, aux connotations de fruits, de cannelle et d’humus en bouche, c’est un vin parfait, notamment, avec un rôti de veau en croûte ou des magrets de canard aux champignons. 91/100

Saint-Estèphe 2006, très typé par ce terroir de Saint-Estèphe, d’une complexité certaine, avec des nuances de myrtille et de grillé, de bouche puissante. 93/100

Saint-Estèphe 2005, il se goûte très bien, dense, souple, structuré, au bouquet, il déve- loppe des arômes séduisants de cassis et de sous-bois, puissant. 93/100

Saint-Estèphe 2004, il est exceptionnel, très parfumé, complexe, aux nuances de fruits noirs macérés, de cuir et d’épices, de bouche charnue mais distinguée. 93/100

Saint-Estèphe 2002, est dans lignée, un beau vin ample, riche au nez comme aux papilles, avec ces notes de mûre et d’humus, aux tanins savoureux, dense. 93/100

Saint-Estèphe 2001, à la fois très souple et dense, ampleur, développant un nez envoûtant où les fruits cuits côtoient le poivre rose et le musc, d’une longue finale, idéal sur une cassolette de ris et rognons de veau à la moutarde ou un simple tournedos grillé. 92/100

Saint-Estèphe 1990, d’une grande longueur, au nez comme en bouche, avec ce côté légèrement “rancio” qui lui va parfaitement, aux tanins généreux, avec cette bouche bien charnue, ample et séduisante. 94/100

Saint-Estèphe 1989, il est plus “chaud”, dominée par les fruits à noyau et la cannelle, un vin que l’on appréciera sur un foie gras aux figues, par exemple. 91/100

Saint-Estèphe 1986, superbe, robe rouge teintée cerise noire, de bouche très équilibrée, au nez où se devinent les fruits mûrs, l’humus et les épices (cannelle, poivre), opulent, mêlant charpente et distinction, un très grand vin parfait avec un veau en cocotte aux épices ou une pastilla de pigeon. 94/100

Saint-Estèphe 1982, ne fait pas son âge, mêlant densité et harmonie, où dominent la réglisse et les épices, de bouche intense, vraiment remarquable. 93/100

Saint-Estèphe 1978, très classique, et du millésime et de son terroir, où se décèlent des connotations de de fruits à noyau et de fumé, un vin ample en bouche. 93/100

Saint-Estèphe 1975, surprenant par sa vivacité, sa couleur, son ampleur. 91/100

Saint-Estèphe 1970, lui aussi, d’une bouche dense, subtilement parfumée (champignons, cuir), avec des tanins raffinés, il emplit le palais. 93/100

Henri, Hugues et Bruno Duboscq

1, rue Saint-Vincent 33180 Saint-Estèphe Tél. 05 56 59 30 54
e-mail: infos@haut-marbuzet.net