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Château CANON-CHAIGNEAU
❤❤❤❤❤ Dès le début du XVe siècle, les moines de la région exploitèrent cette propriété. Un domaine de 21 ha d'un seul tenant sur le plateau de Néac, continuité du plateau de Pomerol, au sommet de l’appellation, avec son terrain argilo-calcaire sur un tapis de crasse de fer (92% Merlot, 5% Cabernet et 3% de Malbec). Thierry Garnaud, ancien maître de chai de Cheval Blanc, s’occupe de la vinification. Le vignoble a été certifié HVE niveau 3 en janvier 2021. La propriété, située a selon 800 m a vol d’oiseau du célèbre Pétrus, vient d’être vendue à un marchand de vins britannique, Romik Arconian. Il gère le domaine avec sa compagne, Marine Fontana, ingénieure agro, et toujours en association avec la famille Marin. “Nous avons quitté Paris et repris le domaine en juillet 2020 avec notre fils aîné, et notre fille est arrivée juste après les vendanges 2020 ! C’était un projet de vie qu’on avait avec ma compagne, et on a vite été conquis par ce superbe domaine en Lalande-de-Pomerol. Il était géré par la famille Marin ces 60 dernières années qui travaille toujours avec nous sur le domaine : ils restent associés et impliqués ce qui est un vrai avantage pour nous tous, et une jolie histoire pour ce magnifique vignoble.”
Belle réussite avec leur Lalande-de-Pomerol 2019, Merlot sur terroir argilo-calcaire, vignes de 35 ans, de robe grenat soutenu, parfumé et persistant, aux tanins riches, très équilibrés, un vin corsé, aux notes de cassis mûr, d’épices et de fumé, très bien élevé, riche et savoureux en bouche, déjà particulièrement gourmand (26 €). Le 2018 poursuit son évolution, un vin où la complexité est exacerbée, avec des nuances de cuir, de cacao, de griotte confite, un vin aux tanins fermes et ronds à la fois, gras et corsé d’une belle finale (26 €). Exceptionnel 2016, développant un nez complexe où dominent la fraise des bois mûre et l’humus, très bien élevé, de robe profonde, de bouche classique, un vin corsé et gras, aux tanins bien présents et fondus à la fois, un millésime séducteur, de belle garde (29 €). Même prix pour le 2015, qui n’a rien à lui envier, à la robe profonde, aux arômes d’épices, de cuir et de myrtille, il est d’une belle complexité, aux tanins gras et harmonieux, des notes fondues en finale. Le 2014, médaille d’Or au concours des Vins de Bordeaux, charnu et gras, au nez subtil, dominé par la griotte, avec ces notes persistantes de fumé, de cerise mûre et d’épices au palais (26 €).
Pour mémoire, savoureux 2009, très parfumé, dense et classique, où dominent le cuir et la griotte, aux tanins suaves, légèrement poivré en finale comme il se doit. Le 2006, aux arômes persistants de petits fruits rouges mûrs à noyau, a des tanins soyeux, un vin charnu et distingué, qui se goûte également parfaitement aujourd’hui, par exemple avec des magrets de canard et petits pois ou une côte de veau aux morilles.
Romik Arconian et Marine Fontana
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