Pour pouvoir prétendre à “noter” un vin, il faut beaucoup d’humilité, tant celui-ci peut évoluer en fonction des millésimes, du moment présent et de notre subjectivité.
Deux Hiérarchies, complémentaires, sont à distinguer dans notre Guide :
Ils situent un Domaine, sur plusieurs années de dégustation et le talent du vigneron.
Nous avons décidé de noter la qualité des millésimes ou des cuvées au moment de nos dégustations. Il pourra d’ailleurs arriver à ce qu’un millésime “monte” lors d’une autre dégustation, et inversement. Rien n’est statique dans un vin, il vit !
98 à 100/100
94 à 97/100
90 à 93/100
Excellent vin, plaisir immédiat et potentiel d’évolution
86 à 89/100
Nous refusons encore et toujours la dégustation des “Primeurs” bordelais. Se permettre de juger et noter des vins qui n’existeront que dans plusieurs mois est un attrape-touriste pour vendre une réservation auprès des négociants, tout heureux d’encaisser des chèques deux ans avant une livraison… Et pour ceux qui dégustent ces vins fantômes, cela ne sert qu’à pouvoir attirer le chaland en couverture d’un guide ou d’un journal. Mieux vaut en sourire…
Ecrire un Guide pour reprendre les classements “officiels” ne servirait à rien et, de toute manière, ce n’est pas notre volonté. C’est le rapport qualité-prix-terroir qui compte, associé bien sûr au plaisir !
C’est donc le plaisir et la typicité qui comptent, et un prix cohérent, avant l’étiquette. Les “références” d’antan ont de plus en plus de mal à être justifiées, comme des crus “classés ou déclassés officiellement” selon des procédés qui engendrent la perplexité (c’est le cas à Saint-Émilion).
Un “grand” vin, ou plutôt un vin digne de ce nom, typé, marqué par un terroir, se mesure aussi sur son potentiel d’évolution, sa régularité qualitative, même dans des millésimes délicats ou difficiles à maîtriser. En cela, nous suivons de nombreux crus depuis bien longtemps et cela nous permet de savoir de quoi l’on parle…
Tous les Classements des sites www.guidedesvins.com et de www.millesimes.fr sont actualisés en permanence, selon les dernières dégustations. Les vins sont évidemment très difficilement “comparables”, les Classements ne font donc que les situer les uns par rapport aux autres. Il faut bien sûr tenir compte du prix pour comprendre qu’un très grand cru, sur le plan du terroir, mais très cher, peut être dans une catégorie semblable qu’un autre cru, moins connu, plus modeste, mais dont le rapport qualité-prix est excellent. Cela ne remet pas en cause le très haut niveau qualitatif du vin le plus réputé.
Les Classements se veulent donc le reflet d’une situation globale dans une appellation, qui tient compte de paramètres fondamentaux : typicité des crus, caractéristiques propres, qualité des vinifications et de l’élevage, homogénéité et régularité qualitative des cuvées, évolution des millésimes, politique qualitative des propriétaires, rapport qualité-prix…
Intrinsèquement, les vins ne sont pas les mêmes. Chaque cru retenu possède son propre caractère et demande à être apprécié en tant que tel, sans faire de véritable comparaison avec tel ou tel autre. Aucun Classement n’est donc à comparer avec un autre, et il ne doit pas y avoir de rapprochement entre une région ou une autre. On se doute bien qu’un Grand Vin Classé de Chinon n’est pas au même niveau qualitatif qu’un Grand Vin Classé de Saint-Estèphe. C’est au sein d’une même région ou appellation qu’il faut situer les vins.
Les Classements sont © Millésimes et Patrick Dussert-Gerber. Tous droits réservés. Reproduction interdite.
Les classements ne peuvent et ne doivent pas être confondus ni comparés avec aucun autre classement, officiel ou non, qui emploierait le terme de “cru classé” ou “grand cru” ou “grand vin”, ou n’importe quel autre terme, et ne remettent bien sûr pas en cause les classements officiels qui peuvent exister.
