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rheingau
Historiquement, le Rheingau a toujours été une référence. En 1435, le Riesling est cité pour la première fois par écrit dans la région de Hochheim. Déjà, le grand intérêt de la cour des archevêques de Mayenne pour ces vins, sur le plan fiscal mais aussi pour le plaisir, a forcé l'achèvement de la culture viticole au Moyen Age. Les monastères y ont joué un rôle considérable, comme l'Abbaye des bénédictins de Johannisberg (fondé en 1100) et le monastère cistercien d'Eberbach (établi en 1136). Voir aussi Allemagne.
C'est dans cette région que l'on goûte le plus grand nombre des meilleurs vins allemands, dont quelques-uns font partie des plus grands vins du monde, notamment les Auslese, Beerenauslese, Trockenbeerenauslese, voire certains Kabinett extravagants. Le Riesling est le cépage principal du Rheingau, mais l'on produit également des rouges (à Assmanshausen) qui ne m'ont pas vraiment enthousiasmé, douceâtres et pâles, sans réel intérêt.
Le Rheingau est un cas à part du vignoble allemand où la multitude de crus alliée à une impressionnante diversité de sols (quartz, schistes, lœss, marnes, calcaires, ardoises, limons...) s'ajoute au fait que la région est surtout celle de producteurs indépendants, à l'inverse des autres vignobles allemands où le négoce et surtout la coopération sont omniprésents. Les meilleurs vins se trouvent chez Shloss Volrads, Ress, Deinhard, Aschrott, Weil, Scholl und Hillebrand, Lang Hans...
A une époque où bon nombre de producteurs s'évertuent à ne faire que des vins “bâtards”, ou tout du moins standardisés, sous prétexte que l'œnologie moderne permet toutes les incartades, masquant souvent les défauts du terroir, une initiative qui me plaît est celle des producteurs membres de l'association Charta, créée en 1984 et regroupant de grands et de petits domaines, constamment en contact avec l'excellent Institut de Recherche de Geisenheim.
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