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Editorial - Le business du vin

Le business du vin

 

Le millésime 2023 a débuté sous les meilleurs auspices en ce début Septembre, partout, et les vendanges de rouges suivent celles des blancs, débutées mi-Août, avec des raisins souvent magnifiques. On s’oriente ainsi vers un grand millésime, au moment où nous bouclons ce Guide.Et c’est tant mieux !

A Bordeaux, l’atmosphère “tropicale” a développé le mildiou, pratiquement impossible à maîtriser (le Sud-Ouest est également touché). Si la qualité ne semble pas être mise en cause, la quantité risque d’atteindre une baisse de 20 à 50%, en tout cas pour le Merlot. La situation catastrophique de nombreux producteurs les oblige à l’arrachage (aidé par des primes, certes) de près de 10.000 ha ! Et la France subventionne aussi la destruction des excédents de vins rouges et rosés bordelais par distillation (c’est aussi le cas en Languedoc). Cette grave et triste crise sociale montre l’incroyable disparité entre ceux-là (que l’on avait, en plus, inciter à planter) et les privilégiés des grands crus. Quand un viticulteur n’arrive pas à écouler sa bouteille à 5 € (et bien moins quand il vend au tonneau), d’autres se vantent de la vendre à 150 ou 1.000 €...

Il manque peut-être des “Dubœuf” ou des “Bouchard”, un négoce au service des vignerons avec une signature internationale. Pas pour caser leurs bouteilles pour trois sous en grandes surfaces mais pour les valoriser. Le négoce de la place s’intéresse principalement aux “grands” crus, véritable boîte à Pandore de la rentabilité. C’est un négoce de commerçants et non pas d’éleveurs (sauf rares exceptions), et il mise sur l’export. Quelques euros en plus sur le prix de la bouteille, c’est 50.000 ou 200.000 € engrangés de plus, négoce et propriétaires. On vous laisse à vos calculettes...

Le fameux “bashing” vis-à-vis de cette catégorie de Bordeaux leur revient comme un boomerang : snobant les restaurateurs et cavistes français (et les amateurs) pour vendre de plus en plus cher aux quatre coins du globe, ceux-ci se sont orientés soit vers des vins bordelais plus abordables, soit vers des pépites d’autres régions. Et puis, qui est capable aujourd’hui de vraiment distinguer un vin de la rive droite (et encore plus un Pessac d’un Saint-Estèphe, un Médoc d’un Haut-Médoc...) d’un autre de la rive gauche, tant les élevages sont semblables et les cépages restreints aux Merlot et Cabernets ?

D’autant plus qu’un excellent vigneron d’appellations Bordeaux Supérieur, Margaux, Pomerol, Côtes, Satellites... dont le vignoble côtoie celui d’une appellation ou d’un cru plus connus, a toutes les chances d’élever un remarquable vin à 20 € quand son voisin va réussir à vous caser une bouteille moins bonne à... 50 €, voire bien plus, uniquement en mettant un nom sur l’étiquette !

On le voit dans nos coups de cœur lors de nos grandes dégustations de l’année des Montagne, Puisseguin, Saint-Georges, Lussac, où des vins à prix très doux ridiculisent des vins de plaine du voisin Saint-Émilion. On le voit aussi avec ces Crus Artisans de tout le Médoc, souvent superbes, à nos autres dégustations à Lalande-de-Pomerol, Blaye, Bourg... où les prix des vins se situent entre 15 et 25 € (voir Classements). Ça, c’est la force de Bordeaux !

En Champagne, c’est l’inverse : aujourd’hui, ce sont les vignerons les plus talentueux qui sont à l’honneur avec des cuvées formidables, racées, salines, marquées par des sols spécifiques. Et font évidemment de l’ombre à pas mal de maisons “historiques”. C’est le cours de l’histoire, voilà tout. Car ils nous apportent ce que l’on recherche dans tous les vins : une vraie typicité, un vin qui évolue selon les millésimes, et non plus une cuvée dont la qualité répétitive est quand même de plus en plus ennuyeuse. Il y a de grands vins de Champagne de 30 à 60 €, et des cuvées fantastiques de vignerons un peu plus chères, certes, mais à un prix mérité.

La Bourgogne devient vraiment un cas à part : les vins sont magiques, blancs comme rouges, et les petites récoltes de ces dernières années ont fait s’envoler les prix. D’autant plus que la demande est mondiale. Difficile de se procurer les plus beaux crus mais c’est toujours l’une de nos régions préférées où l’on prend plaisir, à chaque déplacement, de partager un flacon où la convivialité est de mise. Ici, les vignerons sont de vrais vignerons.

Les autres plus belles dégustations que nous avons faites cette année sont aussi dans la Vallée du Rhône, le Val de Loire, l’Alsace, le Beaujolais et le Languedoc. Ces régions sont garantes d’un exceptionnel rapport qualité-prix-plaisir et l’on trouve des pépites à moins de 20 €, à l’exception de Châteauneuf-du-Pape, bien sûr, et de certaines cuvées plus travaillées du Languedoc ou des Grands Crus et Vendanges Tardives magnifiques d’Alsace. On vous renvoie aux Introductions et Classements respectifs.

La Provence a changé d’âme. A l’exception de Bandol, Cassis et de très rares irréductibles, on ne parle que de rosés ici ! Certes, c’est sympathique, un bon Côtes-de-Provence rosé mais on en trouve dans le Rhône, la Loire, le Languedoc et Bordeaux, et l’arrivée massive d’investisseurs ou grands groupes vinicoles qui, par dizaines de millions, vont nous faire de véritables “usines” à rosés, pour vendre ces marques comme des produits de luxe à des prix inconvenants à des consommateurs ou jet-setters où la frime et l’étiquette comptent par-dessus tout. On est loin de l’amour du vin.

Il faut choisir : être un amateur de bons vins, typés, dont le prix est cohérent et soutenir ces vignerons passionnés... ou devenir un consommateur abruti par les réseaux sociaux, les influenceurs, et se faire berner par des étiquettes sur une simple bouteille. Un constat que l’on peut étendre à d’autres secteurs.

 

Merci de votre fidélité.

 

Patrick, Brigitte, Mélodie et Thibault

 

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